Au sein d’une société, une performance peut être de nature financière, sociale, sociétale ou encore environnementale. Toutes les performances sont corrélées, et la mauvaise santé de l’une peut gangrener celles de l’autre. C’est ce qu’on appelle une performance globale.
A l’instar de toute autre évaluation, elle peut se calculer à l’aide d’une batterie de données, qu’on appelle les « indicateurs ».
On vous explique…
La santé d’une entreprise est souvent réduite à tort à sa performance financière. On affilie grossièrement la réussite d’un organisme à son Chiffre d’affaires, sa marge ou pour les plus informés, son BFR ou sa trésorerie. Dans une démarche de RSE, cette vision est complètement obsolète.
La comptabilité durable souligne l’urgence de prendre en compte tous les indicateurs pour mesurer la performance d’une société, et notamment les indicateurs environnementaux.
Certains théoriciens présentent des combines pour appréhender correctement une performance. Leurs travaux précurseurs ont été cruciaux pour l’avancer de la performance globale et sont toujours de mises dans nos évaluations entrepreneuriales contemporaines.
On retrouve ainsi :
La BSC, ou Balanced Score Card. Imaginée par Kaplan et Norton aux prémices des années 90, est l’une des premières méthodologies à prendre en compte les indicateurs extra financiers dans l’évaluation de la performance.
-La finance
-Les clients
-Le processus interne
-L’apprentissage organisationnel.
Elle permet une analyse plus globale, aussi bien à court qu’à long terme.
Quelques années plus tard, John Elkington intensifie cette démarche pré-responsable en proposant une approche de performance fondée sur 3 piliers (dit la triple performance ou triple bilan) :
- Le social (people)
- L’environnement (planète)
- L’économie (profit)
Inspiré par le triple P, Yvon Chouinard imagine PATAGONIA. Cette méthode place au cœur de la performance les impacts de l'activité sur la planète et les personnes, l'élaboration et la vérification de plans stratégiques verts ainsi que le partage des informations aux parties prenantes.
Concrètement, quelles actions mener ?
Il est légitime pour une entreprise d’appréhender les couts que représente une transition écologique. Voici quelques indicateurs qui vous aiguilleront sur la manière d’allier santé économique et durable :
Performance environnementale et indicateurs :
Les émissions directes liées à la consommation d’énergie comme celle utilisée pour distribuer les produits.
les émissions indirectes, provenant des opérations de l'entreprise (les bâtiments ou les machines allumés, chauffés, en état de fonctionnement).
Les émissions liées à la consommation d’énergie provenant des fournisseurs et nécessaire pour produire des biens et des services.
Enquêtes sur la sensibilisation des employés quant à la cause environnementale.
Règlementation et normes ISO : les respectez-vous ?
Performance sociale et sociétale et indicateurs :
· Le quota de minorités et de femmes.
· Le turnover employé (taux de renouvellement);
· Les dépenses en formations et sécurité.
· L’aménagement du temps de travail.
· La lutte contre les risques psychosociaux.
· Les mesures mises en place contre la pénibilité, les troubles musculosquelettiques, les gestes répétitifs...
Au même titre que les indicateurs environnementaux et sociaux, les indicateurs financiers doivent être surveillés pour assurer la pérennisation de l'entreprise. On retrouve parmi eux le chiffre d’affaires, le coût de revient, la marge, la valeur ajoutée, le seuil de rentabilité, le Besoin en Fond de Roulement, la trésorerie prévisionnelle etc...
Performer sur tous les domaines vous est utile : se montrer responsable et promouvoir sa RSE dore votre réputation, votre image de marque et améliore votre notoriété. La RSE augmente votre capital immatériel et booste l'efficience de vos employés (implication et sensibilisation).
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